De nouvelles stratégies d’amorçage, de nouvelles espèces de poissons et bien d’autres facteurs influencent la longueur de la ligne entre le bout de la canne et le flotteur, mais ce sont les conditions environnementales qui la déterminent de façon absolue.
Voyons en peu comment agir dans les situations qu’il arrive de rencontrer le plus souvent lorsqu’on pêche à la roubaisienne. Différentes mesures pour différentes situations Il n'y a pratiquement que deux éléments extérieurs qui influencent la longueur de la bannière : le courant et le vent, mais c'est surtout ce dernier qui détermine le choix de la longueur de cette composante importante de la ligne.
Les écoles de pensée sont diverses et fortement influencées par des facteurs locaux. L'un d'eux est la force, la direction et la fréquence avec lesquelles le vent souffle. Un autre facteur très important est le type de pêche et les poissons ciblés. C'est une chose de pêcher la carpe dans une fishery anglaise, c'en est une autre d'essayer de pêcher le chevesne dans une rivière.
Analysons maintenant certaines des situations typiques qui peuvent se produire lors d'une sortie de pêche ou d'une compétition et les mesures qui doivent être prises quant à la longueur de la bannière afin de pouvoir bien contrôler la ligne, de détecteur à temps les touches et de profiter au maximum de l’amorçage.
Pour mieux aborder le sujet, on va le diviser en deux sections, celle concernant l'eau courante et celle sur l'eau stagnante.
Eau courante et vent dans la même direction
C'est l'une des situations les plus désagréables parce que les deux éléments qui affectent l’action de la ligne se combinent. La longueur de la bannière doit être d'environ un mètre car, s'elle est plus courte, on pourrait avoir des problèmes. Le vent, en effet, difficilement souffle de manière constante, il est plus fréquent d’avoir des rafales.
Dans ce cas, il y a une oscillation continue du scion qui, en partie, peut être amortie par l'adoption d'une bannière assez longue, mais ce qui permet d’avoir un contrôle presque parfait, est l'immersion d'une partie du bout de la canne sous la surface de l'eau. La longueur de cette partie est proportionnelle à la force du vent. Plus il souffle fort, plus le scion doit entrer dans l’eau.
Cela permet de faire plonger toute la bannière sous la surface de l’eau et donc de la soustraire à l'action de l'air et d'éliminer presque complètement les oscillations du scion, ce qui est nuisible. Toutefois chaque médaille a son revers.
Dans ce cas, l'immersion du bout de la canne a deux facteurs négatifs qui doivent être pris en compte. Le premier est le délai de réaction à la touche, qui est directement proportionnelle à la longueur de la partie du scion immergé. Le second est la gênante entrée de l'eau dans le scion.
Soyez très prudent, car si vous êtes obligé d'immerger une grande partie de la canne, comme dans le cas de vent très fort, beaucoup d'eau entrera. Cela alourdira énormément de bout de la roubaisienne et fera augmenter le risque de casse lors d’un ferrage soudain.
Une petite astuce
L'entrée d'eau dans la partie terminale lorsqu’il arrive de pêcher à la canne submergée non seulement retarde le ferrage, mais met sérieusement en danger l'intégrité de l'outil en raison du poids acquis.
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Récemment, nous avons découvert un petit accessoire, qui aide beaucoup à contenir le problème de l'entrée d'eau dans les brins de la canne. C'est un accessoire qui n'a pas été créé pour la pêche au coup, mais qui fait partie de l’équipement typique de la pêche à la mouche. Il et sert à couvrir le nœud entre la queue de rat et le bas de ligne.
L'objet en question est fabriqué en caoutchouc très souple, a la forme biconique avec une partie plus mince et une partie épaisse et il est perforé dans le sens de la longueur.
On y réalise un connecteur selon la séquence photographique. Si on aura le soin de mettre la partie épaisse vers l'apicale en Téflon collée au bout de la canne, il fermera le trou en empêchant, ou au moins en limitant, l'entrée d'eau.
Bien sûr, étant donné la petite taille de cet accessoire, cela est possible seulement avec des élastiques de petit diamètre.
Eau courante et vent dans la direction contraire
Cette situation est considérée comme optimale pour un certain nombre de raisons. Tout d'abord parce que le vent a tendance à exercer une force telle a permettre au bas de la ligne de ce placer dans une position parfaite avec l'appât qui précède le reste du montage.
Ensuite parce qu'il permet d'utiliser des bannières très longues (plus d'un mètre et demi), ce qui est une aubaine lorsqu'il faut pêcher en eau peu profonde et limpide car elles évitent que le poisson puisse détecter l'ombre ou la canne elle-même et tout ça sans ralentir le temps du ferrage.
La pointe de la canne peut être dans l'eau ou non, mais la partie du ligne qui est hors de l'eau peut être très bien exploitée pour ralentir la progression du flotteur sans les vibrations ou petits coups inévitables quand il existe un contact direct entre la canne et le flotteur.
Eau ferme et vent latéral
Pour les pêcheurs, le vent est toujours un facteur de perturbation, mais parfois il peut aussi être une grande aide. Par exemple, lorsqu’on doit garder la ligne en mouvement pour faire glisser lentement l'appât vers le fond. Pourquoi le faire avec un mouvement de canne, peut-être un peu vacillant, quand on peut exploiter la force du vent ?
Dans ce cas, il suffit de lever le bout de la canne et d'exposer la bannière au vent et voici l'un des mouvements les plus attractifs, en particulier pour les poissons de petite à moyenne taille.
Au contraire, si l'appât doit être bien planté sur le fond, il n'y a pas d'autre solution que d'immerger le bout de la canne dans l'eau du côté du vent, en veillant à ce que le flotteur stationne exactement dans la zone amorcée.
En cas de vent latéral, toujours dans le but d'amortir les oscillations du bout, il est conseillé d’avoir une bannière d’un longueur comprise entre 80 cm et un mètre.
Eau ferme et vent en face
C'est peut-être la pire situation parce que la ligne est constamment poussée vers le pêcheur. Si l’on adopte une longue bannière, par exemple un mètre de long et l’on pêche avec une ligne de 13 mètres de long, dans des temps plus ou moins longs déterminés par la force du vent, on trouvera le flotteur et la ligne à 12 mètres, peut-être beaucoup avant par rapport à la zone amorcée au début, quand il n'y avait pas de vent.
Il s'agit d'un handicap grave qui peut être partiellement compensé par l'adoption d'une bannière très courte. S'il est strictement nécessaire que l'hameçon soit exactement dans la zone amorcée, n'hésitez pas à couper le fil jusqu'à ce que la bannière soit réduite à environ trente centimètres. Il faut certainement faire un peu plus attention lorsqu’on sort la canne pour éviter des emmêlements, mais le résultat vaut la chandelle.
A opter pour une bannière courte ou très courte pour rester dans la zone amorcé même en cas de vent.
Bannière très courte : la pêche anglaise
Quiconque a été témoin d'une compétition internationale n'aura pas pu s'empêcher de remarquer que les Britanniques pêchent avec de très courtes bannières, parfois inférieures à trente centimètres.
Avant d'entrer dans les détails, il faut souligner une chose : l'utilisation désormais courante de la coupelle à amorçage a fait raccourcir un peu les bannières de « tout le monde ».
L'extrême précision de ce type d’amorçage a fait considérablement réduire la surface de la zone amorcée et une bannière longue serait synonyme de moins de précision quant à l’achèvement de la position de la bonne position de la ligne.
Ce n'est pas un hasard si ce sont les Britanniques qui ont adopté la bannière très courte il y a quelque temps. Les Anglais pêchent principalement dans les eaux privées (les fameuses fisheries) où ils pêchent principalement la carpe et les gros poissons avec peu d’amorçage, mais de qualité extrêmement précis varié, grâce à l'adoption de ces petites coupelles fixées au bout de la canne.
Les spots de pêche, dans ces compétitions, peuvent aussi faire des dizaines de mètres de long et l’on pratique beaucoup la pêche à la roubaisienne du bord. On utilise des cannes d'environ dix mètres de long, placées en parallèle à la rive, peut-être pour atteindre une touffe d'herbe ou pour pêcher sous le bord, sous lequel il y a une forte probabilité de rencontres des carpes.
Quatre asticots à la fois et trois grains de maïs calés ave la mini coupelle sont les misérables amorçage à faire dans ces endroits et errer de 20 cm la position de la ligne peut signifier capoter. Une bannière de 20 cm permet donc de bien pratiquer cette technique très efficace.
Les avantages
- Une bannière très courte permet d'avoir une extrême précision relativement à la position de la ligne même sans avoir à prendre des points de repère car la portée d'action est extrêmement réduite.
- Le ferrage est réduit à un simple et très court soulèvement de la canne car on est en contact direct avec le poisson qui s'accroche presque tout seul.
- La réaction du poisson accroché sera moins intense que celle d'un poisson ferré avec cette certaine décision qui le fait paniquer, comme c'est le cas avec la bannière longue. La récupération de la proie sera donc plus facile et plus silencieuse.
- Les animations, en particulier celles de montée et de descente lente de la ligne, sont beaucoup plus faciles à effectuer, avec des mouvements beaucoup plus petits que ceux effectués la bannière longue.
Les inconvénients
- En présence d'espèces qui stationnent pres de la zone amorcée (ou juste à l'extérieur, comme le font souvent les carassins), le champ d'action est réduit. N'en parlons pas des chevesnes !
- Les animations caractérisées par de larges mouvements sont très difficiles et moins incisives.
- En cas de eau courante, la partie du fond explorable est très petite.
- En cas de vent fort, en raison des oscillations continues du bout, le contrôle du flotteur est extrêmement difficile et la ligne est fortement perturbée.
- Que se passe-t-il si, pendant la séance ou une course, on constate que pour attraper du poisson il faut faire reposer beaucoup de ligne sur le fond, mais on ne dispose que de 30 cm de bannière ?
Vent fort ? Ligne fine !
Cela peut paraître étrange, mais quelques centièmes de millimètre de diamètre peuvent être importants. Dans le cas de vents très forts, par exemple, il y a une grande différence entre une bannière 12/100 ou une 18/100.
L'effet de l'air sur un fil mince est minime même s'il n'est inférieur que de 6 centièmes de millimètre et l’entrainement devient beaucoup plus contrôlable. Donc, si vous n'êtes pas obligé par d'autres facteurs, comme la présence de très gros poissons, et vous prévoyez de pêcher dans un vent assez fort, il est préférable de préparer les lignes avec des fils de diamètre fin.