Depuis toujours, quand je suis en plein air, ma canne à la main, il m’arrive toujours de réfléchir et de me poser des questions sur le sens plus profond de la vie de chaque être vivant.
Mais soyons bien francs, malheureusement il faut admettre que notre esprit n’arrive pas à détecter le tour de magie de la vie, ni même à découvrir et dévoiler son mystère. Nous sommes donc obligés à vivre sans pouvoir savoir ni pourquoi ni, par conséquent, comment.
Dans cet esprit, je finis toujours pour me demander s’il serait juste ou moins de relâcher le poisson traqué. Je voudrais souligner tout d’abord que désormais, depuis des années, je pratique principalement la pêche à la mouche et la pêche au lancer et que je libère toujours mes proies, et ça avec la plus grande prudence. Il est vrai que de cette façon on met le poisson à rude épreuve et qu’on le stresse beaucoup puisqu’il ressent la douleur causé par l’hameçon planté dans sa bouche, cependant, quelques instants plus tard, il est de nouveau à nager librement dans l’eau et en peu de temps il retrouve sa pleine vivacité.
Mais cela arrive seulement si simples règles de base sont appliquées :
1. Réduire au minimum le temps du combat pour diminuer le niveau de stress auquel le poisson est soumis ;
2. Utiliser des hameçons strictement conçus pour se planter dans la partie antérieure de la bouche. On pourrait, à cet égard, entamer une dissertation infinie, car certains pêcheurs conseillent les hameçons plus grandes afin d’anticiper le ferrage pour éviter que le poisson puisse les avaler, toutefois, s’il arriverait de réaliser le ferrage avec un certain retard, l’hameçon pourrait se planter trop en profondeur et endommager le poisson de manière irréparable ;
3. Eliminer l’ardillon de l’hameçon ;
4. Indispensable de se mouiller les mains avant de toucher le poisson, deux les motifs principales : en premier lieu parce que les poissons sont des animaux à sang froid, donc ectotherme, ayant une température corporelle plutôt basse. Quand ils sont touchés par nos mains, dont la température est à peu près de 37°, ils pourront avoir un choc thermique.
En second lieu, l’épiderme des poissons est recouverte d’une mucosité de protection qui pourrait inévitablement s’altérée si le poisson est pris les mains séchées. L’altération de cette barrière de protection pourrait être fatale pour le poisson qui serait, dans ce cas, susceptible de contracter des infections ou des parasites ;
5. Relâcher le poisson promptement pour éviter qu’il reste hors de l’eau trop longtemps. Ça va de prendre l’habituelle photo-souvenir mais il faut remettre le poisson dans l’eau au plus vite. Souvenez-vous de l’importance de ne pas toucher les branchies du poisson qui sont des organes bien fragiles. ll conviendrait également de ne pas soulever le poisson par la nageoire caudale et de ne pas le laisser pendre comme une saucisse devant l’objectif.
En fin il faut savoir que les organes internes du poisson sont si délicats qu’une prise trop serrée ou une chute accidentelle pourrait facilement en compromettre le bon fonctionnement ; 6. Faire oxygéner le poisson avant de le laisse partir en l’arrêtant par la caudale et en le déplaçant en avant et en arrière dans l’eau. Une fois bien oxygéné, le poisson sera prêt à reconquérir sa liberté.
Tout en suivant cette simple conduite, on pourrait arriver à pratiquer sa passion sans ne tuer même pas un seul poisson. Cependant, cette mentalité n’est pas bien ancrée de la même manière dans tous les domaines de la pêche. Par exemple, pratiquer de la pêche en mer signifie traquer des proies non seulement très bonnes à gouter mais aussi bien rentables que leur vente permettrait au pêcheur de récupérer l’argent pour couvrir les frais relative à l’équipement, aux leurres et aux déplacements.
C’est pour cela que bien souvent les pêcheurs sont récalcitrants à libérer les poissons. Si on se déplace vers les eaux douces internes le scénario ne change pas, on tue le poisson pour le manger ou pour l’offrir en cadeau. Tout à fait, le principe sous-tendant la pêche en catch and release se base sur la nécessité de réfléchir sur l’attitude qui pourrait être la plus correcte : il faudrait ou pas relâcher les poissons traqués, complètement ou partiellement ?
Comme je disais auparavant, la réponse à cette demande n’est pas tout à fait simple ou banale, parce qu’en réalité personne ne sait pas vraiment ce que c’est la Vie et comment il faut la vivre au mieux.
D’où la conclusion qu’on ne sait pas vraiment si l’être humaine représente le point culminant de la chaîne alimentaire ou s’il en est même dehors, en tant que frugivore destiné à se nourrir de fruits et de légumes.
En effet, tout en analysant notre conformation anatomique, on remarque sitôt l’absence de griffes ou de dents adaptés à la chasse directe des proies. Cependant on pourrait répliquer que nous avons un esprit si développé à nous permettre de chasser et que, probablement, le long des évolutions millénaires, nous sommes devenus si intelligents juste à cause de la chasse et surtout de la pêche.
Certaines théories supposent que lorsque les hommes préhistoriques commencèrent à pêcher, après avoir été totalement frugivores pendant des siècles, développèrent non seulement l'intelligence mais aussi bien la taille du cerveau vu qu'ils devaient élaborer des techniques de pêche de plus en plus sophistiquées. Selon cette théorie, donc, notre organisme devrait être conçu pour se nourrir principalement de fruits et de légumes, avec un bon approvisionnement en viande et en poisson.
D'autres théories envisagent que l'homme a toujours été seul et exclusivement frugivore, c'est-à-dire un organisme adapté et destiné à ne manger que des aliments d'origine végétale. C’est justement sur ces théories qui se basent également les tendances modernes du véganisme et du végétarisme.
Après avoir rencontré de nombreux végétaliens et végétariens, j'ai pu constater que beaucoup d'entre eux ont choisi cette pratique alimentaire pour des raisons éthiques, c'est-à-dire qu'ils pensent que tuer un animal pour le manger n'est pas éthique. Avec le plus grand respect pour tant d'amour pour la Nature, j’ai fait souvent remarquer à certains d’entre eux, qui la plupart du temps vivent dans les villes, très loin de la vrai réalité naturelle, que la Nature est très différente de la façon dont ils l’imaginent.
De fait, la nature n'est pas l'image bucolique représentée dans les fables, mais une réalité basée sur un holocauste continu. Chaque animal survit grâce au sacrifice de la vie d'un autre. En bref, la nature est conçue pour avoir la mort comme finale, après une vie passée à prendre garde aux prédateurs et à protéger ses arrières.
De plus, comment peut-on évaluer plus digne de vivre un chien qu'un insecte, telle qu’une mouche, que presque aucun végétalien hésite à massacrer continuellement ? N'est-ce pas toujours le cas de deux animaux ayant la même valeur ? Pourquoi l'Ethique devrait-elle être valable pour l'un et pas non plus pour l’autre ? Bien évidemment on pourrait remplir des pages entières de questions pareilles sans avoir en réalité une réponse absolue, puisque nous devons justement admettre d’ignorer le but de la Vie. Il est vrai que les insectes n'ont pas de système nerveux qui cause la douleur ou de conscience, mais je ne pense pas que cela soit suffisant pour utiliser deux poids deux mesures.
Notamment parce que le fait que pour certains êtres humains il est plus facile de tuer une mouche qu'un chien est purement lié au conditionnement mental reçu.
Au-delà de cela, n'est-il pas possible que même un légume puisse souffrir, d'une façon inconnu à nous, s'il est déraciné ? Eh bien, la seule conclusion sincère est que les lois de la Nature ne se plient pas absolument l'Ethique humaine. Pourtant, si on admet que les fermes intensives, où les animaux vivent dans des conditions exaspérées, pourrait être condamné, que pourrait-on dire d'un homme qui tue un poisson pour le manger ? Qu’il n’a pas d’Ethique ? Que vraiment jusqu’à quand les hommes tueront les animaux continueront à se tuer entre eux ?
Personnellement, je connais beaucoup d'hommes, que même s’ils pêchent les poissons pour les manger, ont une noblesse d’âme si grande qu'ils n'ont jamais fait souffrir d'un autre être humain au cours de leur vie. Ces hommes n’auraient-ils pas d’éthiques et seraient-ils la cause de la violence humaine ? Je ne le pense pas ! Mais sans aller plus loin, parce que j’en pourrais écrire pendant des heures, je voudrais tirer mes conclusions sur le thème de la pêche en Catch and Release.
À mon humble jugement, compte tenu de la folie de l'ère moderne, qui est viole à tous égards les milieux aquatiques, appauvrissant les de plus en plus de la faune et la flore, il serait sage de retourner le poisson à la Nature, autant que possible. Si on veut un garder des exemplaires pour les manger, il faudrait à la fois envisager de minimiser le nombre de captures afin de préserver l'équilibre naturel. Et surtout quand le poisson est vorace, il faudrait être capable de raisonner et de ne pas causer des massacres injustifiés.
À mon avis, le discours « si je ne prends le poison, quelqu’un d’autre le fera à ma place » appartient à une mentalité désormais dépassée. Aujourd'hui, chacun d'entre nous est appelé à défendre la Nature fermement et pour y réussir, la première étape consiste à enseigner aux autres le respect de chaque forme de vie.
Bref, j'ai beaucoup parlé de l'un des sujets les plus difficiles à aborder dans le monde de la pêche. Maintenant, laissez-moi savoir ce que vous pensez de la pêche en Catch and Release.
Laissez des commentaires et dites dire le vôtre, d'une manière démocratique, tout en respectant le point de vue de chacun.
Je vous souhaite une vie pleine de bonheur !