Le rotengle est un poisson très amusant à cibler à l'aide de plusieurs techniques de pêche.
Le traquer à la canne Bolognaise est certainement l’approche la plus amusante et la plus sportive. Bien sûr, il faudra respecter certaines règles de base pour réussir à le capturer, parce qu’il s’agit d’un poisson très rusé. Suivons, donc, pas à pas les conseils suivants …
Observer et appliquer
L'observation de la morphologie des poissons fournit des informations importantes sur la façon de leur présenter l'appât. Le rotengle a de grands yeux, presque comme un prédateur, cela signifie que la vue constitue un sens sur lequel il fait une très grande confiance pour rechercher de la nourriture.
La forme aplatie du corps lui permet de se déplacer plus facilement dans des environnements riches en obstacles, comme la végétation épaisses.
Enfin, la forme de la bouche, tournée vers le haut, indique où le rotengle aime chercher sa nourriture, c’est-à-dire du côté opposé à celui préféré par les espèces comme les barbeaux, les carpes et le brèmes. Si l'appât, asticots ou maïs sont mis à l’eau juste au-dessus de la végétation aquatique, la rencontre avec les gros rotengles qui y stationnent est presque évidente.
L'utilisation d’asticots "noyés" ou de maïs broyé permet d'alléger encore davantage le piège, en évitant qu’il se cache derrière la végétation du fond, en perdant ainsi son efficacité. Dans les cas extrêmes, même une miette de pain montée sur l'hameçon sera un morceau qui ne passera pas inaperçu aux yeux de notre ami
Amorcer avec jugement
Toute activité de pêche, de la préparation de la linge à l’amorçage, doit tenir compte de l'abondance de la végétation aquatique présente dans les endroits où d’habitude stationne le rotengle. En particulier, il faut éviter que les larves et les farines utilisées pour amorcer finissent sur la végétation, annulant ainsi toute tentative d'attirer les poissons près de l’appât.
Les farines doivent être mouillées pour obtenir leur désintégration juste peu avant qu’elles touchent le fond. Faire des preuves peur aider à identifier la présence de zones caractérisées par une végétation moins abondante et donc plus appropriées pour y effectuer le pré-amorçage
L'ajout de larves vivantes aide la boule à fonctionner correctement en accélérant sa déstructuration. Rajouter davantage de larves est simple : il suffit de congeler les asticots au moins la veille de la séance et de les mélanger à l’amorce juste avant de mouiller la farine, de cette façon on obtiendra une boule pleine de larves, également attirantes mais au fonctionnement inchangé.
Cela est possible grâce au faible courant qui permet également d’avoir de très bons résultats tout simplement en lançant les larve à l’aide d’une fronde ; bien évidemment peu à peu et toujours en amont du spot où l'on pêche, de sorte que même quelques gros chevesnes peuvent se joindre au banquet.
Quand la forme est importante
Les flotteurs utilisés ont des formes et des caractéristiques différentes mais si tous sont caractérisé par une très grande sensibilité aux touches et une bonne stabilité en cas de moyen à fort courant.
Le premier, de 3 grammes, a une longue quille en carbone, œillet sur la partie supérieure du une antenne pleine en plastique peinte.
La forme en goutte d’eau, si elle est plombée avec soin, assure une lecture parfaite et permet de détecter même les moindres touches et est parfaite pour la pêche en dérive avec l’appât décollé du fond.
Le second, de 4 grammes, a toujours une quille en carbone et l’œillet situé à l'extérieur du corps.
La forme allongée et inversée favorise les mouvements fluctuants de l'appât avec un bas de ligne assez long. L'antenne creuse, plus grande et translucide, offre une excellente visibilité lorsque le soleil produit à la surface de l'eau des reflets gênants et des changements continus de lumière
Quelques alternatives
Souvent, de bons résultats s’obtiennent en suivant de deux façons d'établir la distribution des plombs, des géométries différentes pour présenter l'appât d'une manière différente, mais tout aussi efficace.
En présence d’un courant qui nécessitait environ deux grammes de plomb, nous avons alterné deux lignes, l'une de 3 grammes et l'autre de 4 grammes.
Le choix de surplomber par rapport à la force du courant permet une entrée en pêche rapide sans avoir à placer la linge trop en amont par rapport à la zone amorcée.
Sur la première ligne on a réalisé un plombée dégressive, en commençant par un plomb 8 en diminuant d’une mesure, tous les 3, pour terminer avec 7 plombs n° 3. Tout ça pour avoir un barycentre bas par rapport aux 6 mètres, environ, de profondeur
Un bas de ligne de longueur moyenne, d'environ 30/40 cm, et une profondeur fixe bien détachée du fond ont permis à l'appât de passer au-dessus de la végétation, tout simplement en accompagnant le flotteur à la dérive et en laissant à la plombée la seule tâche d’équilibrer l’appât. Le barycentre bas assure la perception rapide des touches.
Dans le second cas, le choix d'un 4 grammes est dicté par la création d’une plombée plus étalée, équipée d’olivette. En commence par un plomb n°11, puis deux n° 10. La distance diminue jusqu'à l’olivette, laquelle aura la tâche de calibrer la plupart de la portance du flotteur.
Une tension constante, mais pas excessivement forcée, permet au bas de ligne de se déplacer bien tendue sur l'herbe, anticipant ainsi le reste de la ligne.