Parfois lors du jour de l'ouverture de la pêche à la truite nous avons senti « l'odeur » du printemps, mais nous sommes encore en hiver.... Il gèle dehors, en est en proie à des températures glaciales depuis des jours.
Le températures restent en dessous de zéro pendant la plus grande partie de la matinée, un soleil chaud apparaitre parmi les collines, mais il n’est pas grande chose car les âmes sont gelées et même cette année le calendrier répond à toutes les attentes.
J'aime vivre le jour de l'ouverture en solitaire, en remontant ce ruisseau étroit, « il » m'a vu grandir, je piétine sur ses rives en percevant la souffrance d'un « monde étroit », qui coule et qui continue malgré tout, en donnant encore des émotions uniques sous forme de truites, qui reflètent pleinement, avec leurs couleurs, l'âme du lieu. Une âme grincheuse, crue, asociale, parfois joyeuse, maudite et impitoyable, un vrai ruisseau, qui ne récompense que ceux qui le méritent. Il semble presque étrange de penser à une nature où il y a encore un peu de méritocratie, une valeur qui a maintenant disparu dans la vie quotidienne.
Stratégies
La période de l’ouverture est à considérer, sauf dans de rares cas, peu fructueuse, mais il ne faut jamais sous-estimer ce jour spécial parce que les ruisseaux sont déserts, depuis des mois personne n'a piétiné leurs rives. Ce sont des endroits propices à la pêche aux salmonidés. On sort de la fermeture, les poissons sont sauvages, rusés et froids, mais certainement moins prudents que d'habitude et plus calmes.
Le choix qui m'a toujours payé pendant des années est d’opter pour un ruisseau de colline à une hauteur de 600 mètres. Certes, il joue à mon avantage le fait de ne pas trouver de l’eau de neige et donc je peux pêcher en toute tranquillité, même dans les heures les plus chaudes avec de bonnes chances de réaliser des captures.
Bien évidemment, la glace et le gel seront les maîtres, mais la truite, je le répète, sera si froide et "pétrifiée", mais en même temps calme car ce sont plusieurs mois qui ne voient pas d'âme vivante.
Ne baisser jamais notre garde
Tranquillité ne veut pas dire que nous pouvons nous permettre de faire des erreurs, il faut faire, par exemple, très attention à la façon de s'approche au spot, l'eau est très claire et peu profonde, évitons, autant que possible, de remonter le ruisseau en marchant dans l'eau, faisons le en piétinant les berges et en prenant soin de bien étudier comment pouvoir se rapprocher du spot. Souvent, bien étudier ce qu'il faut faire, c'est s'assurer cette prise qui fait toute la différence.
Comment pêcher
Il s'agit de spots dont la largeur ne dépasse pas dix mètres, nous remontons les cours d’eau avec une belle canne téléréglable entre les mains. C’est vraiment l’outil dont on a besoin Car elle nous permet d bien pêcher dans une infinité de spots, du torrent de haute montagne au cours d’eau du fond des vallées.
Concentrons-nous maintenant sur l'endroit que nous avons choisi pour cette journée tant attendue, un ruisseau de colline, à la recherche de truites sauvages. Le faible débit et les truites apathiques à cause des basses températures nous obligent à faire des choix techniques très précis .
Plombées
Légères comme une plume, mortelles comme une AK 47, ces plombées sont idéales faire face aux petits ruisseaux et surtout mortelles pour traquer les truites cachées sous les rochers et parmi les obstacles submergés.
Beaucoup de gens utilisent de petites billes, mais j'aime beaucoup plus la douceur d'une plombée de vingt plombs numéro 5, disposées sur une ligne-mère 18/100 de 40 cm au maximum et bas de ligne réalisé avec 25 cm de fluorocarbone 16/100.
Ce choix est dicté par les conditions de l'eau et la conformation du cours d'eau riche en obstacles et tanières submergés. Une plombée de ce type permet très peu de marge d'erreur de la part du pêcheur parce qu'elle est souple, mais en même temps très concentrée et progressive, parfaite pour travailler rapidement, étant donné la marge de manœuvre limitée.
Appâts et montages
Il est entendu que le ver de terre reste l'appât le plus utilisé et le plus apprécié par le pêcheur à la recherche de truites sauvages. Il faut être très prudents quant au choix des vers car ils doivent avoir des caractéristiques très spécifiques et adaptées au cours d’eau dans lequel pêcher. Je rappelle du but de cette journée : la truite sauvage est la proie cible qui va nous donner des moments difficiles. Un poisson sauvage a mûri avec le temps la malice nécessaire pour reconnaître le piège.
Donc, une sélection d'appâts est ce qu'il vous faut. Il est complètement inutile d’utiliser dans cette saison et dans ce type de spot des vers géants, car le résultat seront peu de captures sporadiques. Au contraire, un ver de terre de petite à moyenne taille monté sur un hameçon numéro 8, sans ardillon, sera certainement beaucoup plus séduisant !